Celui qui n'avait jamais vu la mer
-J.M.G Le Clézio-
Edition Gallimard
40 pages
Prix : 4.00€
Version Originale 1978
Résumé:
De temps en temps, Daniel s'arrêtait, face à l'horizon, et il regardait les hautes vagues qui cherchaient à passer par-dessus les brisants. Il respirait de toutes ses forces, pour sentir le souffle, et c'était comme si la mer et l'horizon gonflaient ses poumons, son ventre, sa tête, et qu'il devenait une sorte de géant. Il regardait l'eau sombre, au loin, là où il n'y avait pas de terre ni d'écume mais seulement le ciel libre, et c'était à elle qu'il parlait, à voix basse, comme si elle avait pu l'entendre; il disait " Viens! Monte jusqu'ici, arrive ! Viens! "
De temps en temps, Daniel s'arrêtait, face à l'horizon, et il regardait les hautes vagues qui cherchaient à passer par-dessus les brisants. Il respirait de toutes ses forces, pour sentir le souffle, et c'était comme si la mer et l'horizon gonflaient ses poumons, son ventre, sa tête, et qu'il devenait une sorte de géant. Il regardait l'eau sombre, au loin, là où il n'y avait pas de terre ni d'écume mais seulement le ciel libre, et c'était à elle qu'il parlait, à voix basse, comme si elle avait pu l'entendre; il disait " Viens! Monte jusqu'ici, arrive ! Viens! "
Mon avis :
Cela faisait bien longtemps que je n'avais jamais lu une histoire aussi courte.
Le reproche que je fais souvent à ces histoires, est qu'elles ne laissent pas assez de temps aux personnages et au récit de se développer.
Mais ici Daniel est un personnage inconnu, on ne sait presque rien de lui.
On ne sait qu'une chose donné par le titre: il n'a jamais vu la mer.
Le reproche que je fais souvent à ces histoires, est qu'elles ne laissent pas assez de temps aux personnages et au récit de se développer.
Mais ici Daniel est un personnage inconnu, on ne sait presque rien de lui.
On ne sait qu'une chose donné par le titre: il n'a jamais vu la mer.
"Il n'avait rien dit à personne. Mais il avait déjà tout préparé à ce moment-là, c'est certain."
Le personnages décide donc de partir, en laissant tout derrière lui, pour aller à la rencontre de cette étendue bleue.
Le récit de la fuite est racontée d'un point de vue omniscient mais aussi de celui de ses camarades qui découvrent son départ. Je trouve vraiment intéressant de mettre un protagoniste (presque le seul de l'histoire) au milieu d'absolument tout, comme point central, mais que ce ne soit pas lui qui raconte. On conserve alors une grande part du mystère autour personnage.
Evidemment il y a beaucoup de description, vraiment beaucoup. On est plongé dans le regard de Daniel sans pourtant que ce soit lui qui raconte, ce qui nous rend encore plus proche de lui et de son voyage.
"Elle était là, partout, devant lui, immense, gonflée comme la pente d'une montagne, brillant de sa couleur bleue, profonde, toute proche, avec ses vagues hautes qui avançaient vers lui."
On a tous déjà rêvé ou imaginé de tout abandonner un jour.
Tout laisser tomber, comme ça, sans prévenir personne. Ne rien prévoir, juste partir et vivre au jour le jour, avec une idée en tête, un objectif à atteindre.
Si vous l'avez déjà imaginé, ce livre sera alors pour vous comme une réalisation.
Si ça n'a jamais été le cas, lisez pour ressentir cette sensation.
Cette sensation de paix, de paix d'avoir tout lâché.
De ne vivre que pour ce que l'on aime.
"Il sentit tout à coup l'ivresse de ceux qui sont entrés sur une terre vierge, et qui savent qu'ils ne pourront peut-être pas revenir"
Daniel vit pour la mer.
Chacun y voit quelque chose de différent;
Une femme peut être, ou un homme.
D'autres verront de l'espoir, de l'amour.
Certains ressentiront de la violence, de la peur.
Les scientifiques verront un concentré d'H20 et de NaCL.
Les artistes y verront un chef d'oeuvre.
Daniel lui, voit la mer comme un tout, sa maison, une personne, à la fois rassurante et impressionnante qui abrite plein de trésors et de surprises. La mer a des émotions et des humeurs. Elle est libre de vivre.
Comme Daniel. Comme nous tous.
Croyez en vos rêves, ne vous laissez jamais abattre par la vie. Car même si cela peut paraître stupide, les seules barrières qui peuvent nous bloquer sont celles que l'on s'impose nous mêmes.
Note : 4/5
"Mais on ne disait jamais beaucoup plus, parce que c'était comme un pacte qu'on avait conclu avec Daniel, une alliance de secret..."
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